Avr 162012
 

Bonjour,

Et avant tout chose je remercie les créateurs de ce site pour le soutien qu’ils apportent auprès des couples mixtes rencontrant toutes les peines du monde a vivre ensemble sur le territoire métropolitain. Je suis intervenant social pour un service s’occupant des personnes étrangères en situation irrégulières. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré ma femme d’origine Togolaise, en janvier 2009.

Elle était arrivée en France avec le passeport de sa soeur ressortissante canadienne. Elle avait elle même séjournée au Canada et USA pendant plus de 10 ans et y avait suivi ses études universitaire. Elle avait demandée un titre de séjour pour raison médicale souffrant d’une maladie génétique, en Bretagne en utilisant le nom de sa soeur. Erreur fatale que nous payons très chère aujourd’hui. Après délation d’un membre de sa communauté, nous avons été interpellés et placés en garde à vue. Elle pour usurpation d’identité et moi pour aide au séjour irrégulier. Après 48h de garde à vue et en accord avec le procureur, les charges ont été abandonnées pour elle comme pour moi. Ce déboire a permis à mon épouse, (nous nous sommes maries en septembre 2010,) de me révéler son histoire et d’aboutir à la fin d’un mensonge qui devenait pesant.

Moi, ce sont les qualités humaines et morales de cette femme qui m’ont séduit. en septembre 2010, après notre mariage nous nous sommes rendus en préfecture demandé une carte VPF qui a été refusée car une APRF avait été rédigée en aout 2010. La seule solution que nous proposait la préfecture était un retour au Togo. Je tenais à préciser que la personne qui nous a reçus avait eu une attitude humiliante et jugante, insultant ma femme de menteuse et de fraudeuse. Rien d’etonnant dans un climat de plus en plus raciste et xénophobe par les positionnements de la politique actuelle. Ces fonctionnaires ne se remettent jamais en question sur leurs pratiques et sont trop souvent défendus par leur hiérarchie, trop contente que leurs équipes adoptent leurs idées et point de vue. en novembre 2010, suite a cette humiliation, elle a décidé de retourner au Togo et d’y demander un visa. Son rendez vous à l’ambassade fut tout aussi catastrophique. on lui a clairement signifié que ce visa prendrait des mois voire des années pour être délivré. Qu’elle devait payer les conséquences de ses actes en France. Il y a la de quoi s’interroger puisque les charges avaient été abandonnées en France. L’ambassade applique une méthode arbitraire et un systeme de double peine (une garde à vue en France et une sanction par l’ambassade).

Toutes ces remarques ne nous découragent pas. J’ai adressé deux courriers au consulat qui m’a informé en janvier 2011 qu’une enquête préfectorale était en cours. Le 2 fevrier j’ai été entendu par un gendarme tandis que deux autres menaient une enquête de voisinage. J’ai fourni toutes les preuves prouvant le lien matrimonial réel (facture commune, bail, compte bancaire commun, attestation d’amis, photos). Une semaine après, ma femme apprenait par l’ambassade que ce visa était refusé car séjour irrégulier en France et enquête révélant l’inexistence de liens matrimoniaux. Je tenais à préciser que cette enquête fut des plus douteuses car toutes les questions étaient orientées sur mariage blancs ou mariages gris. Si j’étais un homme influençable, si j’étais certain de ses sentiments à mon égard puisqu’elle n’avait pas hésité a mentir sur son nom lors de son arrivée en France. Cette question fut même posée mot pour mot à mes voisins avec qui j’ai très peu de relations. Lorsque l’on est sans papiers en France, on reste cloître chez soi et très peu ouvert aux autre, de peur d’être dénoncée par des personnes aux idées très frontistes. Et oui le passé collaborationniste n’est pas un mythe. Nous avons donc écrit à la commission de recours de refus de délivrance de visa.

Depuis je n’ai aucune nouvelle de cette commission, je n’ai pas de numéro d’enregistrement de mon dossier. Le 14 avril je déposerai un recours auprès du Tribunal Administratif. Ma femme est diplômée bac+5. Elle souhaite travailler en France et contribuer à son développement. elle s’occupait de mon fils de 4 ans, avec qui elle avait su créer une véritable relation de belle mère à beau fils. Lui même me pose la question de son retour et pourquoi elle n’était pas là à Noël. Est-elle fâchée contre lui?……Cette situation est ubuesque, je ne cesse de prouver mon attachement réel et sérieux et à chaque fois, je bute sur des fonctionnaires qui nous font comprendre que la France ne peut pas accueillir tout le monde. Dans ce cas précis, ma femme n’est pas tout le monde mais une conjointe d’un ressortissant Français. J’ai demandé l’intervention de monsieur le ministre MEHAIGNERIE, député maire de ma ville de résidence, qui jusqu’à ce jour se refuse de me délivrer une attestation d’intervention dans le dénouement de mon dossier. Je dois attendre et encore attendre. L’espoir viendra t il d’une échéance électoraliste…Les derniers sondages me font peur. En tout cas je ne lâcherai rien, si par amour je dois commettre un délit passionnel, monsieur le consul au Togo, alors je le ferai…..

Petit fils de résistant, arrière petit fils de poilu sachez Monsieur que notre histoire nous a enseigné la pugnacité.

Cordialement

 Publié par le 16 avril 2012

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