Sep 122012
 

Je me rends tout les deux mois en Algérie soutenir et retrouver mon mari qui attend que l’histoire se décante. Je trouve soutien et aide auprès du collectif des Amoureux aux ban public de Lyon et Paris qui m’accompagne et me remonte mon petit moral. Mais j’ai la rage et je décide de ne rien lâcher. Nous nous aimons et nous nous battrons jusqu’au bout.

L’amour n’a pas de frontière et le mariage pas de couleur si ce n’est celle de l’amour

Brahim et moi nous sommes rencontrés  en janvier 2011. De rendez vous en rendez vous, d’aller-retour Lyon – Metz, notre vie est rythmée par des moments forts et complices…

Nous passons de nombreux week-end ensemble à refaire le monde et à envisager naturellement de le faire à deux.

Puis un jour la demande en mariage…l’homme de ma vie ? Juste une évidence. Nous sommes fous amoureux et heureux. Brahim était en situation irrégulière ce qui ne m’avait pas plus préoccupée que ça avant d’aller demander conseil à la mairie.

L’agent d’état civil nous conseille d’aller nous marier en Algérie et de demander la transcription de notre livret de famille, que le visa suivrait que c’était plus simple.

Nous suivons donc ces conseils confiants. Le 5 juillet 2011 nous nous envolons pour nous marier religieusement le 9 août, et civilement un mois après en respectant bien toutes les procédures administratives.

Puis le coeur un peu lourd je rentre en France reprendre mon activité professionnelle en attendant que la procédure suive son cours….laissant Brahim là bas.

Un mois après la  transcription de notre livret de famille par le Tribunal Administratif de Nantes, je porte officiellement le nom de mon mari heureuse et fière.

Puis ce qui pour nous devait être la dernière étape, un détail, a été en fait le commencement de tout.

J’étais loin de penser que ce détail allait bouleverser ma vie et celle de ma moitié.

Le 25 décembre 2011 refus de visa pour fraude.

Tout se mélange dans ma tête. Je panique, je ne comprend pas. Fraude ? Qu’est ce que cela veut dire ?

Ca veut dire, Madame, que Monsieur vous a épousé pour s’établir en France !

Et la machine infernale se déclenche branle bas de combat, recours, tribunal administratif etc…

Le tribunal administratif confirme une première fois le refus de visa. Je suis désespérée… Sur un soupçon nous sommes séparés depuis 1 an. Le temps est long il ne reste plus que le Conseil d’Etat. C’est un véritable cauchemar.

Puis avec mon avocate Maître Rhamani Sabah et Nicolas Ferran (fondateur des Amoureux aux ban public) nous décidons de tenter un appel.

Etla Victoire ! Le Tribunal Administratif condamne l’administration pour non respect de l’article 8 dela ConventionEuropéennedes droits de l’homme.

Toute personne en situation irrégulière ne se marient pas forcément afin de s’établir en France. Quand l’administration allègue une fraude c’est à elle d’en apporter la preuve.

Merci. Enfin nous sommes compris, entendus est respectés car ce qu’il faut savoir c’est que tout au long de cette histoire surréaliste nous n’avons jamais été auditionné, ni mon mari, ni moi même. Nous avons apporté des dizaines et dizaines de preuves mais l’administration n’en a pris en compte aucune. Pour résumer, toute cette histoire est basée sur un soupçon. Clairement, l’étude de notre dossier a été bâclée !

Aujourd’hui les choses traînent encore et encore, à croire qu’ils ne traitent pas avec des êtres humains. A croire qu’ils s’acharnent.

Une heure compte beaucoup quand vous avez été privée de l’homme de votre vie si longtemps.

J espère que mon mari sera là très bientôt et que nous pourrons remercier ensemble toutes les personnes qui nous ont accompagné dans cette épreuve difficile,

L’amour n’a pas de frontière et le mariage pas de couleur si ce n’est celle de l’amour.

Merci au amoureux au ban Lyon Paris a Nicolas Ferran Sonia Ben Ali, Maître Rahmani du fond du coeur sans vous je ne sais pas si nous y serions arrivés….

Fathia Lekaili

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