Un des prestataires privés gérant les demandes de visa propose de payer un supplément pour des formalités moins pénibles. Et rapatrie ensuite ses bénéfices au Luxembourg…
C’est une privatisation discrète, qui se joue parfois à l’autre bout du monde. Le ministère des Affaires étrangères poursuit l’externalisation des demandes de visa déposées dans ses consulats. Selon le Quai d’Orsay, cette sous-traitance est désormais en vigueur dans dix-huit pays, et concerne pas moins de 60% des demandes enregistrées par la France.
A Pékin, Alger ou Tunis, ce sont désormais des prestataires privés qui réceptionnent les demandes, recensent les éventuelles pièces manquantes, transmettent aux consulats. Qui, eux, se concentrent sur l’examen des dossiers et restent seuls compétents sur la décision finale.
Une sous-traitance au bilan mitigé
Le bilan est mitigé, selon les associations. Dans une étude de 2010, la Cimade notait l’amélioration des conditions d’accueil des demandeurs, mais dénonçait, entre autres, les prix auxquels ces formalités privatisées leur sont facturées. L’association Les Amoureux au ban public, qui vient en aide aux conjoints étrangers de Français, publiera de son côté un rapport sur la question à la fin du mois.
Parmi les principaux acteurs de ce nouveau marché, TLS Contact, une filiale du géant Teleperformance, plus connu pour ses centres d’appel. Elle travaille pour le ministère français des Affaires étrangères, mais aussi pour l’Italie ou encore le Canada. Et sa mission de service public ne l’empêche pas de travailler sa politique commerciale. Lire la suite …
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