Nov 082015
 

Mathieu et Jessica, un couple franco-mauricien parents d’une petite fille, se battent pour que Mathieu obtienne le droit de travailler. Soutenez les en rejoignant le groupe « Droit au travail« qu’ils ont fondé sur Facebook !

Voila leur histoire, racontée par Jessica :

« J’ai rencontré celui qui deviendra le pére de mon enfant en 2011 à l’île Maurice. Une fois rentrée en France, notre histoire s’est arrêtée sans pour autant que nous nous arrêtions de penser l’un à l’autre. Quand Mathieu a décidé de venir en France l’an dernier, c’est avec une grande impatience que je l’attendais. Notre histoire a pu continuer, comme si elle ne s’était jamais arrêtée. Entre temps, mon conjoint essaye d’obtenir des papiers auprès de la préfecture de Dijon, ville où vit sa mère depuis plus de 10 ans.
Il obtient en décembre un premier récépissé de demande de titre de sejour valable 6 mois mais qui ne lui permet pas de travailler. Alors qu’on essaye malgré tout de vivre notre vie de couple, un petit imprévu vient se loger au creux de mon ventre. Souhaitant que notre petite fille arrive dans les meilleures conditions possibles, nous allons voir la préfecture d’Argenteuil (j’habitais à Bezons à ce moment là), malheureusement on nous répond que tant que l’enfant n’est pas encore né sa demande ne peut être traitée.
Son 1er récépissé expirant fin juin, Mathieu se rend à Dijon en ayant bon espoir qu’on lui donnera le droit au travail, surtout que notre enfant arrive dans quelques semaines et que notre situation financière allait commencer à devenir compliquée (je suis au chômage et lui, ne pouvant pas travailler, n’a aucun revenu). On lui répond alors que l’enfant n’étant toujours pas né, il n’aura qu’un nouveau récépissé valable cette fois ci 3 mois seulement. La préfecture lui demande cependant de fournir des factures prouvant qu’il subvient aux besoins de son futur enfant. Une demande très reflechie : il est vrai qu’un homme sans travail et sans revenu peut aisément subvenir aux besoins de sa famille !!
La préfecture insistant, sa mere et moi donnons un peu d’argent à Mathieu afin qu’il achete quelques fournitures à sa fille. J’envoie ses factures au préfet de Dijon en lui expliquant bien que nous disposons que de quelques factures puisque Mathieu ne travaille pas. Mais que par contre, mon entourage peut témoigner que nous vivons ensemble et qu’il s’occupe admirablement de sa fille. Courrier qui reste sans réponse.
Ayant déménagé au mois d’août pres du Havre, nous nous rendons à la préfecture du Havre pour savoir ce qu’il convenait de faire : transférer son dossier ou attendre la décision de la préfecture de Dijon et ensuite effectuer le changement d’adresse au Havre. On nous conseille la deuxième solution en nous rassurant sur le fait que sa fille étant maintenant parmi nous la préfecture de Dijon n’aura dautre choix que de lui donner un titre de sejour « Parent d’enfant français ».
Fin septembre, date d’expiration de son second récépissé, Mathieu se rend à Dijon et là on lui donne un nouveau récépissé valable trois mois lui aussi mais en lui promettant que dans un mois, sa demande sera finalisée et qu’il aura enfin le doit de travailler. Nous reprenons espoir ! La situation financière s’étant encore dégradée, c’est un soulagement de savoir que dans un mois, mon conjoint pourra m’aider à payer les factures.
Seulement, nous voilà fin octobre et toujours aucune nouvelle de la préfecture. Mathieu retourne donc à Dijon où on lui dit qu’il faut attendre le courrier du préfet. Une réunion ayant lieu entre la cimade (une association d’aide aux étrangers) et la préfecture le lundi 2 novembre, nous gardons espoir ! Et finalement nous apprenons hier soir que Mathieu doit transférer son dossier au Havre !!!! La préfecture nous a mené en bateau durant des mois et maintenant nous devons tout recommencer au Havre ! Nous allons devoir attendre encore plusieurs mois avant qu’il nobtienne le doit au travail.
Sauf que gagnant à peine 1000€ (chômage et aides comprises), je ne peux plus subvenir seule aux besoins de notre famille. Puis merde, on ne peut pas empêcher un homme de travailler pour aider sa famille.
Alors je ne sais pas si tout ceci aidera notre famille à s’en sortir mais je vous prie de bien vouloir aimer et partager cette page. Ayant tout tenté (j’ai ecrit au préfet de Dijon, au député de Seine Maritime et même à notre cher Président) sans aucun résultat, je tente ma dernière chance. Parce que je ne peux pas les laisser détruire ma famille sans rien faire.
Merci« .

 

 

 

 

 Publié par le 8 novembre 2015

Désolé, les commentaire sont désactivés pour l'instant.