Fév 152018
 

J’ai été confrontée une nouvelle fois à la préfecture de Palaiseau en Essonne pour le renouvellement de la carte de séjour.

L’année dernière pour avoir un simple récépissé nous avons dû nous rendre trois fois en préfecture avec des rendez-vous très longs.

Nous avons eu un 1er rendez-vous le 15 décembre 2017 : lors de l’entretien l’agent a déclaré qu’il manquait des pièces justificatives pour nous délivrer un récépissé.

Impossible de reprendre un rendez-vous sur place pour les jours à venir tous ce fait  sur le net, aucune place disponible avant le 1er février plus d’un mois après notre rendez-vous, or ma carte était valide jusqu’au 24 janvier 2017.

Le jour de notre convocation il y a une attente de plus d’une heure pour nous voir refuser la délivrance du récépissé car il nous manquait des factures au nom de mon conjoint prouvant qu’il s’occupe bien de ses enfants (ex: ticket de caisse pour l’habillement, nourriture pour enfant).

Nous avions en notre possession des relevés de compte, une lettre du médecin certifiant que le papa emmenait régulièrement ses enfants en visite cependant tout cela ne suffisait pas.

Je pense que tout est fait pour nous décourager ou peut-être qu’il y a un quota car une personne qui vit maritalement participe à toute les tâches de son foyer et s’occupe de ses enfants.

Il ne pense pas à chaque achat à demander une facture parce qu’il désire avoir une carte de séjour « vie privée et familiale ».

Il y a trop d’abus dans ces institutions nous espérons qu’un jour tout cesse, qu’il n’y ait plus d’abus, que la loi soit respecter.

Mar 272017
 

 

A partir du 27 mars 2017, et pendant 10 jours, les Amoureux au ban public interpellent les candidat.e.s à l’élection présidentielle via les réseaux sociaux et leur adressent une lettre ouverte.

Découvrez et relayez leur campagne via Twitter et Facebook !

et vous, on vous a déjà dit ça ? #noussommesici #lamournapasdefrontiere #couplesmixtes #immigrationfamiliale

 

 

Août 142015
 

Les Amoureux au ban public ont eu à plusieurs reprises l’occasion de relayer les témoignages de couples belgo-étrangers sur leur site. De l’autre côté de la frontière, les amours binationales n’échappent pas non plus aux difficultés administratives…

Aujourd’hui, nous relayons le billet de Léa Lemaire (Blog Médiapart) qui raconte la tentative de mobilisation de couples séparés par le placement en centre fermé des conjoints en situation irrégulière.

Manifester contre les centres fermés en Belgique : une action politique impossible ?

07 août 2015 | Par Léa Lemaire
Le 9 juillet 2015, la Coordination contre les Rafles et les Expulsions et pour la Régularisation (CRER), annonce une mobilisation inédite : une manifestation de femmes devant le 127 bis, un centre fermé à proximité de Bruxelles. Ces femmes revendiquent la libération de leurs conjoints, placés en détention en vue de leur rapatriement. Après avoir été annoncée, l’action est annulée puis reportée. Le 12 juillet, une poignée de femmes se retrouve devant le 127 bis, accompagnée par quelques militants. Ils sont rapidement dispersés par la police. Les aléas rencontrés par cette mobilisation témoignent des difficultés à s’opposer à l’enfermement des étrangers en Europe. La situation dans laquelle sont placées les personnes en centre fermé est telle que la contestation s’avère presque inenvisageable.
La mobilisation du 9 juillet est lancée par Amal, dont le compagnon s’est fait embarquer par la police un beau matin de juin 2015, sous les yeux de ses enfants pour être placé en centre fermé. Il a été libéré depuis et le couple s’est marié récemment. Si leur séparation forcée s’est soldée par des retrouvailles, beaucoup d’autres couples sont toujours maintenus à distance. Amal raconte justement qu’elle ne voyait que des couples au parloir, lorsqu’elle rendait visite à son futur mari au 127 bis. Elle dit avoir réalisé à ce moment-là « qu’il fallait faire quelque chose » et ce à juste titre. La plupart de ces hommes séparés de leurs compagnes, s’ils n’ont pas de titre de séjour régulier, résident depuis un certain nombre d’années en Belgique. Avant d’être incarcérés au 127 bis, ils exerçaient une activité professionnelle. L’un était coiffeur, l’autre cuisinier. Mais au regard des autorités belges, le fait d’être installé en Belgique ne constitue pas un argument suffisant pour avoir le droit d’y séjourner. A ce titre, un homme est sommé de quitter le territoire alors qu’il s’est marié civilement en Belgique et que son épouse possède un permis de séjour permanent. L’administration statue sur ce cas en stipulant que l’éloignement des deux conjoints « n’est pas une exigence disproportionnée par rapport au droit à la vie privée et familiale1 étant donné qu’il n’implique pas une rupture des relations familiales ».

Lire la suite sur le site Médiapart

Fév 012014
 
En Belgique aussi, les couples binationaux sont confrontés aux difficultés administratives et à la suspicion : voici l'histoire de Christelle et Jean-Jacques, qui viennent de lancer une pétition de soutien pour que soit reconnu leur droit de vivre ensemble :
 
 
Je me nomme Christelle et je suis de nationalité camerounaise. J'ai 30 ans et je suis étudiante en Linguistique Appliquée à l'université ukrainienne d'Alfred Nobel.
 
C'est en 2007 au Cameroun que j'ai fait la connaissance de celui qui deviendra mon mari : Jean-Jacques, de nationalité belge. 
C'était en Février 2007 par la magie d'internet et grâce à un ami à lui : Frantz. Rien n'est allé du premier coup, nous avons appris à nous connaître pendant les 4 ans qui ont suivi et ce au travers lettres, d'appels téléphoniques, d'appels vidéo, de mails….Nous avons épuisé tous les moyens de communications possibles à l'époque. Plusieurs fois je l'avoue, il a demandé à me rejoindre au Cameroun et j'ai dis non. J'étais à une période de ma vie où j'étais embourbée dans des problèmes familiaux à l'africaine. Que ne faut-il pas faire pour préserver la personne qu'on aime ! Même si cela inclus de prendre les mauvaises décisions, c'est ce que j'ai fais.
Nous avons vécu 4 ans à distance l'un de l'autre et en 2011, nous avons décidé de nous retrouver en Ukraine, pays neutre.
 
Ma famille a décidé de me laisser enfin vivre ma vie de femme comme je l'entendais et m'a financé mon voyage et mon séjour en Ukraine pendant 1 an. 
Jean Jacques n'as jamais eu à rien dépenser pour moi, mais m'a offert une bague de fiançailles quelques mois avant mon voyage, en Recommandé. 
Nous nous sommes enfin retrouvés en Décembre 2011, un mois après mon arrivée. Notre premier Noël ensemble, pendant lequel nous avons décidé de concrétiser notre union, de la rendre officielle. 
 
Jean Jacques est rentré en Belgique le 09 Janvier 2012 et dès lors,nous nous sommes lancés dans les démarches administratives en vue de notre mariage. Cela a duré 6 mois. Nous avons complaît aux conditions qu'un mariage de personnes n'ayant pas la même nationalité et qui s'unissent dans un pays qui n'est pas le leur exige.
 
Le 06 Juin 2012, nous avons célébré notre mariage en présence d'un officier d'état-civil ukrainien affilié au Ministère de la Justice, d'une interprète, de deux témoins et d'un photographe. L’Acte de Mariage nous a été remis et nous l'avons fait légaliser par le Ministère des Affaires Étrangères d'Ukraine. Il a été spécifié à mon époux de déposer ensuite cet Acte à la mairie de sa commune de résidence pour qu'il soit retranscrit dans le registre d'état-civil. Sitôt dit, sitôt fait. 
Nous avions la reconnaissance de la légitimité de notre couple et l'espoir de voir les choses se régler au plus vite. 
 
l'Acte de mariage bien qu'étant reconnu par la commune a essuyé un refus de transcription. Les raisons invoquées ? : 
 
– Rencontre sur internet (qui n'en fait pas de nos jours????)
 
– Trop grande différence d'age entre les époux (27 ans….. Allez dire çà à Hugh Hefner 96 ans,concepteur du magazine Playboy,qui vient de se fiancer à une midinette de 26 ans)
 
 – Pas «assez» de personnes au mariage (y a t-il une loi qui spécifie le nombre d'invités à un mariage pour que celui-ci soit reconnu comme tel ?)
 
Nous avons tout de suite fait appel de cette décision. C'était il y a 1 an et nous attendons toujours le verdict…Un comble !!!
 
Entre-temps et fatigués d'attendre une décision de Justice qui n'arrivait toujours pas,nous avons fait une demande de Visa en Novembre 2012. Rebelote, une attente de 6 mois pour un refus net et SANS AUCUNE EXPLICATION. Mon mari et moi étions sur le point de succomber au stress et aux insomnies : Surmenage pour moi et 2 semaines assignée dans ma chambre d'étudiante et pour mon mari, une hospitalisation en urgence, car malaises dus au stress et aux soucis d’après le médecin de famille.
 
Depuis notre mariage, nous nous organisons avec peine, mon mari me retrouvant en Ukraine tous les 3 mois.
 
Nous avons déposé une autre demande de Visa, cette fois-ci touristique en Juillet 2013, le temps de laisser l'écart juridique entre le verdict de la première demande et celle de Juillet se faire. Mon mari a pu juger par lui-même de la courtoisie du personnel de l'ambassade de Belgique en Ukraine, à l'égard des couples demandeurs belgo-étranger. Trois semaines plus tard, notre demande était rejetée avec (miracle!!!) une réponse justificative : Suspicion d'immigration clandestine.
 
Bref, voilà ! Nous croyons en nous, maintenant plus que jamais. Si ce n'était pas le cas, nous aurions tout abandonné il y a des années. Mais tout comme mon mari, j'ai traversé des épreuves dans ma vie, j'ai eu à faire à des personnes qui n'ont eu de cesse de me répéter que je n'arriverais à rien, à des personnes qui ont profité de notre confiance pour se payer notre tête. Mais de chaque expérience et échec, on en ressort toujours grandi. 
Même si nous sommes aujourd'hui obligés de composer avec les préjugés, les injustices sociales et raciales, nous n'abandonnerons pas. Nous réclamons le droit d’être heureux et de vivre comme tout couple normal qui se respecte, de passer nos anniversaires ensemble, les fêtes, agrandir notre petite famille, travailler, VIVRE et ne plus jamais dépendre du bon vouloir des uns et des autres.
 
C'est pour toutes ces raisons, que nous continuons à nous battre, de prétendre au Bonheur sans avoir à s'en justifier à chaque pas.