coordination

Sep 072012
 

Notre association se préoccupe vivement du grand nombre d’éloignement d’étrangers parent d’enfant français, ou sur le point de le devenir, ces derniers jours. Nous avons eu vent des cas de:
– M. Abdelhakim BELHINDA, âgé de 20 ans, se trouve actuellement enfermé au centre de rétention de Marseille, dont la future compagne, Anaïs, attend un bébé (détail)
– Brahim REJEB, ressortissant tunisien, en voie d’être banni du territoire national durant 3 années alors même qu’il subvient aux besoins de son fils Rayan, de nationalité française (détail)
– Un homme de nationalité haïtienne emmené au centre de rétention administrative du Morne Vergain (Guadeloupe) en vue d’être expulsé vers Haïti alors qu’il est père d’un enfant français dont il s’occupe régulièrement en contribuant à ses besoins (détail)

Les Amoureux au ban public appellent le gouvernement à faire cesser ces pratiques qui viole le droit de vivre en famille.

Août 312012
 

Urgent ! Hakim est enfermé au centre de rétention de Marseille. Il passe demain à 14h devant le tribunal administratif de Marseille. Vous pouvez écrire au préfet du Vaucluse pour demander sa libération et sa régularisation : pref-contact@vaucluse.gouv.fr / yannick.blanc@vaucluse.gouv.fr

Il a 20 ans, arrivé du Maroc avant 13 ans pour rejoindre son père travailleur agricole. Maçon, il a été dénoncé par son employeur (son exploiteur : 2 mois payés sur 9 mois travaillés, payés 600€/mois…). Bientôt père d’un enfant français : sa compagne attend un bébé.

 

Août 312012
 

Brahim REJEB, ressortissant tunisien, est en voie d’être banni du territoire national durant 3 années alors même qu’il subvient aux besoins de son fils Rayan, de nationalité française.

Condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis et à une peine d’interdiction du territoire national d’une durée de 3 années, par jugement du Tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse en date du 5 octobre 2011, pour de simples faits d’entrée et de séjour irréguliers, il est actuellement placé au centre de rétention administrative de LYON depuis le 27 août 2012 dans l’attente de son éloignement.

Brahim avait pourtant acquis un droit au séjour sur le territoire national, où il vit depuis quatre années, et exerçait un emploi lui permettant de contribuer à l’entretien de son enfant âgé de 11 mois.

Alors que le Ministre de l’Intérieur est saisi d’une demande d’assignation à résidence, préalable nécessaire à la levée de l’interdiction du territoire, et que le Procureur de la République est saisi à cette fin, le bannissement de Brahim se dessine…

Le Mouvement des amoureux au ban public:

– Appelle le Ministre de l’Intérieur, le Préfet de l’Ain ainsi que le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de BOURG-EN-BRESSE a tout mettre en oeuvre afin de garantir le respect de la Convention internationale relative aux droit de l’enfant, qui commande que le petit Rayan ne soit pas séparé de son père,

– .Demande à ce que les démarches engagées par Brahim aux fins d’obtenir la levée de l’interdiction du territoire national prononcée à son encontre aboutissent rapidement et avant son éloignement »

Août 292012
 

Nous seront présents à la « Fête de la rose » du partie Socialiste qui se déroulera le 8 Septembre 2012 aux Dock des Sud
de 10h30 jusqu’en soirée. Vous pouvez compter sur notre discrétion pour faire savoir ce qu’endurent les couples Franco-étrangers dont le seul crime est de s’aimer sans être né en France.
Si vous passez par là, venez nous voir sur notre stand, cela nous fera plaisir!

Les Amoureux Marseillais

Août 272012
 

Les Amoureux au ban public seront présents au festival populaire et militant « Paroles de Galère », qui aura lieu les 1er et 2 septembre prochain à la Belle de Mai à Marseille, aux cotés de RESF et de nombreuses autres associations pour la troisième année consécutive. Une nouvelle occasion pour nous de sensibiliser aux problèmes que rencontrent les couples Franco-étrangers pour vivre simplement leur amour et leur vie de famille… Venez nous recontrer !
Si vous pensez qu’une poignée de personnes motivée peux faire bouger les choses et si vous aimez la fête, venez nous rencontrer !
Les Amoureux Marseillais

Consulter le programme du festival.

Août 162012
 

Bonjour,

Je suis avec beaucoup d’intérêt l’action des « amoureux » et avec beaucoup de tristesse les témoignages de tous ces couples qui se battent pour vivre ensemble.

On entend beaucoup parler des consulats qui font traîner la transcription des actes de mariages mais rarement d’un autre problème, les consulats qui empêchent les mariages à l’étranger.

Je vis au Congo depuis 4 ans. Moi française, lui congolais. Nous avons 34 ans tous les deux. Nous nous sommes rencontrés au Sénégal il y a 5 ans, je faisais du bénévolat dans une école, il était responsable dans une usine d’agro-alimentaire. Il vivait au Sénégal depuis plusieurs années et a décidé de retourner chez lui. Je l’ai rejoint quelques mois plus tard , après avoir trouvé un travail pour tenter l’aventure dans un nouveau pays.

Nous vivons dans une petite ville où tout se sait et tout le monde se connaît. Je suis très active au niveau associatif, nous travaillons tous les deux (lui pour une entreprise française !).

Il y a 2 ans, naïvement, nous avons fait une demande de visa de tourisme pour qu’il puisse rencontrer ma famille : refus, sans justification…

Janvier 2011, nous décidons d’entamer les procédures pour se marier en mai 2011. Nous souhaitons avoir un enfant et souhaitons avoir une situation plus stable, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

Pour se marier au Congo, il faut une capacité à mariage (la transcription étant maintenant impossible). Commence alors l’humiliante procédure avec le fameux « entretien » digne d’un jeu télévisé et un agent qui tente de me dissuader d’épouser un Congolais (« vous savez madame que lorsque vous épousez un Congolais, vous épousez sa famille »). Entretien passé le 1er mars, « on vous rappellera » « mais sûrement pas avant septembre, « ne soyez pas trop pressée » et surtout « si vous voulez rentrer en France, faites-le » (ah c’est ça le but alors, que je me lasse et que je rentre en France).

En Août, je tombe enceinte, en novembre, je retourne au Consulat pour la reconnaissance anticipée du bébé à venir et pour demander où en est mon dossier de mariage. On essaie de me dissuader (encore, décidément) de faire reconnaître l’enfant après m’avoir demandé si le papa était bien mon futur mari (ou comment faire pleurer une femme enceinte…).
Un nouvel agent s’occupe de moi et prend connaissance de mon dossier qui est « trop mince », pas assez de preuves de vie commune.

Le jour de la reconnaissance, l’agent devient très coopérant, sûrement ému par mon gros bidon et le fait que je sois obligée de rentrer en France accoucher seule…  Il me dit que dès mon retour, il faudra relancer le dossier, le fait d’avoir un enfant en commun pouvant peser dans la balance !

J’ai eu une magnifique petite fille en mai. J’ai passé trois mois en France, sans le papa, j’ai accouché seule, il n’ a pu prendre sa fille dans ses bras qu’à un mois et demi.

Je suis allée faire inscrire ma fille au consulat à mon arrivée et j’y ai croisé l’agent responsable de mon dossier. Il me demande de passer le voir après ses congés pour prendre rendez-vous pour l’entretien. Je m’étonne, on a déjà passé l’entretien il y a un an et demi. Oui mais c’est trop long, le dossier n’est plus valide, il faut tout recommencer depuis le début…

Je ne pense pas que je recontacterai le service de l’état civil, je n’ai pas envie de revivre toute ces humiliations. Être obligée de justifier mes choix de vie, de déballer mes revenus (« comment vous arrivez à vivre avec si peu?! « ), de sentir le jugement de l’agent en face de moi qui se dit encore une qui s’est faite avoir…

Je n’ai aucune envie de revenir vivre en France avec ma famille, nous ne souhaitons pas nous marier pour ça (et quand bien même, c’est mon droit !). J’aimerais juste me dire que si demain il m’arrivait quelque chose, ma fille sera en sécurité avec son père. J’aimerais aussi que ma fille puisse passer son premier Noël avec sa famille de France ET son papa.

Tout simplement…

Merci du combat que vous menez pour aider tous ces couples à vivre en paix. Je ne sais pas ce qui est le plus dur dans cette histoire mais ce qui m’a vraiment frappée c’est d’avoir l’impression d’être hors la loi tout le temps et de profiter du système. J’ai choisi d’accoucher en France (à mes frais !) car le service de santé n’était pas satisfaisant où je vis et que j’ai eu des complications. J’entends encore les remarques de mes compatriotes qui me soupçonnaient de venir accoucher en France pour que mon enfant ait la nationalité (alors qu’elle aurait pu naître n’importe où, elle est française, de parent français). Je ne parle même pas de tous ceux qui m’accusent d’avoir profiter de la sécu et de la CAF. Le mythe de l’étranger qui profite du système s’applique aussi au conjoint d’étranger…

Voila, c’est tout pour ce soir, merci d’avoir pris le temps de lire ma complainte !

Août 132012
 

L’Etat vient d’être condamné par le Tribunal Administratif de Nantes pour avoir accusé à tort  un conjoint de Français de mariage gris. Le Consulat de France en Algérie avait refusé de délivrer au conjoint algérien d’une citoyenne française le visa auquel il avait pourtant droit, en apportant des justifications fallacieuses à ses accusations.

Paris, le 13 août 2012

C’est une condamnation forte que le Tribunal Administration de Nantes vient d’infliger à l’administration française. Le conjoint algérien d’une citoyenne française avait été accusé à tort par le Consulat de France en Algérie de mariage gris, alors même qu’il avait apporté toutes les preuves d’une implication forte dans sa relation avec sa conjointe française.

M. Lekaili a rencontré sa future épouse en France en janvier 2011, alors qu’il était en situation irrégulière. Après plusieurs mois de relation, le couple décide d’aller se marier en Algérie afin que M. Lekaili ne soit pas maintenu dans une irrégularité prolongée sur le territoire national.

Après la célébration du mariage à Alger et sa transcription à l’état civil, M. Lekaili fait une demande de visa long séjour afin de rejoindre, comme le permet la loi, sa conjointe en France. C’est alors que le Consulat de France en Algérie refuse de lui octroyer son visa pour « fraude » sans apporter les preuves de ses allégations.

Le simple fait que M. Lekaili se soit trouvé en situation irrégulière sur le territoire français avant son mariage en Algérie a suffi au Consulat pour remettre en question la sincérité des sentiments de l’intéressé.

De même, son « implication dans la relation de couple » était remise en cause alors même que les services consulaires n’avaient ni auditionné le couple ni requis les pièces justificatives nécessaires à l’instruction complète du dossier.

Dans la décision qu’il vient de rendre sur ce dossier, le juge du Tribunal Administratif de Nantes a une fois de plus rappelé qu’ «il appartient à l’administration, si elle allègue une fraude, d’établir que le mariage a été entaché d’une telle fraude de nature à justifier le refus de visa ».

Le juge a par ailleurs fait savoir que « la seule circonstance que M. Lekaili se soit trouvé en situation irrégulière sur le territoire français dans les mois qui ont précédés son mariage ne saurait permettre aux autorités consulaires d’affirmer que ledit mariage n’a été conclu qu’à des fins migratoires ».

Le Ministère a été sommé de réexaminer la demande de M. Lekaili et les frais d’avocat engagés par le couple sont mis à la charge de l’Etat.

Le cas de  M. et Mme. Lekaili est loin d’être isolé : nous avons connaissance de nombreux cas similaires de couples accusés à tort de mariage blanc ou gris sans que les preuves de ses allégations ne soient apportées par l’administration.

Le mouvement des Amoureux au ban public :

  • appelle le gouvernement à faire cesser ces pratiques administratives fâcheuses et coûteuses, pour l’Etat comme pour les couples
  • demande à ce que les engagements pris par le candidat François Hollande dans une lettre à notre association soit respectés, notamment sur la question de la « suspicion systématique » à l’égard des couples mixtes

 

Août 112012
 

On s’est rencontré il y a quelques mois  car je suis bénévole dans une association qui aide les migrants à régulariser leur situation… Et puis on s’est revus et on est tombés amoureux. Depuis un mois, on est ensemble: l’amour fou. On s’est même mariés devant le CADI, le vendredi 13 juillet. J’aurais dû me méfier de cette date sans être superstitieuse.

Quelques jours après, le jour de mon anniversaire, on se baladait main dans la main sur une plage et on a vu un agent de la PAF en train de se faire bronzer. J’avais déjà eu affaire à elle. Mardi matin, juste avant de partir en vacances dans ma famille, je fais un test de grossesse. Nous regardons tous les deux, les yeux remplis de bonheur, les deux traits se formaient …positif…

On se quitte, mélange de joie et de tristesse. On va être trois dans quelques mois . Mercredi matin, il est sur son lieu de travail avec beaucoup d’autres clandestins. Une voiture de la PAF arrive, l’agent de la PAF, vue à la plage sort et procède au contrôle d’identité. Ils sont nombreux, seul lui est contrôlé et embarqué…

Il ne me prévient pas, il ne veut pas que je pleure, il a peur que le stress ne provoque un accident. Sans nouvelle, je m’inquiète, essaie de le joindre par texto et ce matin vendredi, il m’apprend la vérité. Son dossier est maigre, notre relation trop récente, sa paternité non avérée. Il est reconduit illico presto dans son pays.

Août 102012
 

Refus de séjour pour une femme veuve d’un mari français ! 

Nourredine F., citoyen français, et Malika H., ressortissante algérienne, se marient en Algérie en juillet 2008. Après la transcription de l’union auprès de l’état civil français, Malika vient rejoindre son mari en France et obtient la délivrance d’un premier titre de séjour en décembre 2008.

 

En juillet 2009, un drame se produit, Nourredine décède subitement d’une crise cardiaque. Quelques mois plus tard, le préfet de Seine-et-Marne refuse de renouveler le titre de séjour de Malika et prononce à son encontre une obligation de quitter le territoire français. Motif : « pas de maintien effectif de la communauté de vie » entre les époux… A la suite du décès de Nourredine, Malika, qui disposait d’un logement et d’un emploi, devient donc une « sans papier » sous le coup d’une mesure d’éloignement ! Elle, née Française avant l’indépendance de l’Algérie et dont le père s’était battu pour la France pendant la guerre 14/18…

 

Depuis bientôt 3 ans, Malika se bat pour obtenir le droit de rester en France, pays où résident les seules attaches familiales qu’il lui reste, à savoir sa belle famille. Ses recours juridiques ont tous été rejetés. Plusieurs élus et organisations se sont mobilisés pour la soutenir mais le Préfet de Seine-et-Marne a répondu négativement à toutes ces sollicitations. Il est temps que le calvaire administratif de Malika, venu s’ajouter à la douleur de perdre son mari, cesse.

 

Nous, signataires de la pétition, nous associons aux Amoureux au ban public pour exiger immédiatement la régularisation de Malika.

Malika sous le coup d’une mesure d’éloignement depuis le décès de son mari français !

Cette pétition est fermée.

Date de fin: Sep 10, 2012

Signatures recueillies: 6335

6,335 signatures