Juin 122013
 


Ahmed est un marocain de 36 ans, arrivé en Europe pour travailler, plus précisément en Italie, où des patrons peu scrupuleux vendent des contrats de travail… Sauf qu’arrivé à Milan, l’employeur disparait ; Ahmed rejoint alors la Bretagne où vit sa sœur depuis 25 ans.

En 2010, il rencontre Martine, 42 ans, célibataire à Rennes. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble. Après 1 an de vie commune, ils décident de se marier pour construire un projet de vie. Juste avant le mariage, Ahmed est arrêté par la BAC lors d’un contrôle d’identité. Il est relâché en promettant de se rendre à la PAF pour « analyser sa situation ». Ce qu’il fait, car Martine et Ahmed croient au sérieux des institutions… Ainsi, quelques jours après la noce, la PAF demande à l’époux de retourner dans son pays pour chercher un visa conjoint. Ce qu’il fait sans rechigner.

Pendant qu’il est au Maroc, Martine est convoquée par la PAF. Une convocation bizarre, car le courrier est au nom de monsieur et un interrogatoire surprise insultant, auquel elle ne s’attendait pas. « Tu n’es pas un peu vieille pour lui ? » – « Tu sais que dans 90% des cas ça fini en divorce » – « Donc tu l’entretiens, c’est un gigolo »… Avec un policier qui pose les questions et un autre situé derrière elle à son bureau qui fait des commentaires douteux. L’épouse sort en pleurs et ne comprend pas. Elle regrette d’être timide et de ne pas avoir su répondre, elle s’est sentie comme un criminel que l’on interroge. Quelques mois plus tard, le visa est refusé, elle pense que c’est de sa faute.

Avec le soutien de proches et d’Amoureux au ban public, Martine ne baisse pas les bras et dépose un recours ; malgré un dossier complet et même un avis d’impôt délivré au couple à la même adresse, l’administration reste sur ses positions. C’est la menace du tribunal avec l’accompagnement d’un avocat qui débloquera la situation. Après un an de procédure, 1000 euros d’avocat et les frais que peuvent engendrer une relation à 2500km de distance, Martine et Ahmed ont enfin la confirmation du ministère des affaires étrangères et pourtant…

Le consulat appelle l’époux pour prendre son passeport. Puis, plus de nouvelles… un mois passe, encore un long mois. L’épouse rappelle l’administration qui lui répond « le visa est prêt depuis 3 semaines, il n’avait qu’à venir le chercher ». Ahmed se rend au consulat qui le met à la porte « on vous rappellera quand ce sera votre tour »… De quoi devenir fou !

Martine s’énerve et les appelle pour les menacer de retourner au tribunal ; en effet, l’administration prend bien soin de délivrer le visa la veille du procès afin qu’il y ait « non lieu », car elle sait qu’elle va perdre et devoir rembourser les frais d’avocats, etc… l’après midi même, le visa est délivré.

Peu importe les frais et la justice, après un an de marathon, le couple n’a qu’une envie, pouvoir démarrer sa vie de jeunes mariées en paix !!!

 Publié par le 12 juin 2013

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