Juil 122017
 

Aujourd’hui Mardi 11 juillet 2017, cela fait exactement 107 jours que nous nous sommes séparés, pensant nous retrouver trois semaines plus tard.

Moi c’est Daouda je suis ivoirien, c’est difficile pour moi de raconter à chaque fois notre histoire.

J’espère ne pas vous ennuyer.

Au printemps 2014 je rencontre une belle jeune femme, Bérénice. Elle est française, nous accrochons tous les deux.

Et c’est le début d’une belle histoire d’amour, la nôtre, que du bonheur !! Nos sentiments grandissants nous nous installons ensemble à l’été 2015, nous pacsant dans la foulée. On décide de se marier avec le soutien de nos familles à l’automne 2016. Ayant pour projet de fonder une famille, d’acheter une voiture,…Bref des projets normaux quoi !!

Il m’est demandé de retourner dans mon pays d’origine afin d’obtenir un visa de long séjour en qualité de conjoint de française, puisque je ne suis actuellement pas en possession d’un visa d’entrée régulière en France.

Sans aucune méfiance, nous nous exécutons. Je rentre en Côte d’Ivoire solliciter l’obtention du dit visa le 29 mars 2017.

C’est alors que deux semaines plus tard je reçois une notification de refus disant que je « représenterais un risque de menace à l’ordre public« . C’est la stupéfaction et l’incompréhension totale pour ma femme et moi, ma belle famille, nos amis, etc. Les choses s’enchaînent très vite, on saisit un avocat pour les procédures au contentieux.

Nous, nos familles et amis écrivons au Consulat de France à Abidjan pour supplier, réclamer la délivrance du visa : exprimant notre désarroi devant le motif avancé d’autant plus que mon casier judiciaire est vierge, je n’ai jamais été condamné pour quoi que ce soit.

Mais en vain, aucune réponse !! Mon épouse en situation de handicap, à qui ma présence et mon aide au quotidien sont nécessaires pour certaines tâches, est obligée de se débrouiller toute seule.

Cela me rend fou, on a l’impression qu’ils s’en foutent complètement. Nous ne sommes pour eux qu’un dossier de plus.

Nous sommes chaque soir que Dieu fait, en ligne sur Viber, Whatsapp, ou Skype à s’écrire, à s’appeler, à essayer de se consoler… Mon Dieu que c’est dur !!

Le plus terrible dans tout ça, c’est l’attente. les délais des procédures administratifs à Nantes!!

Combien de temps ? Même l’avocat ne le sait pas !! On n’aurait jamais imaginé pareille situation puisqu’on nous avait dit que ce visa était de plein droit.

Aujourd’hui nous sommes très tristes mais continuons à nous battre, mon épouse me manque cruellement… Nous avons voulus respecter la loi, voilà ce que ça en coûte !!

Nous attendons toujours…

Une pétition de soutien a été créé par l’entourage de Bérénice et Daouda : n’hésitez pas à la signer, à la partager, à la diffuser !

Fév 242014
 

 

 

Ivan n’est pas français, mais il a 5 ans et souhaite pouvoir vivre avec sa maman et celui qu’il considère comme son papa.  

Depuis le 19 février 2013 sa maman est mariée avec Monsieur A, de nationalité française, qu’Ivan connaît très bien et appelle « papa ». Monsieur A vit en France, loin de sa femme et de cet enfant qu’il considère comme le sien et dont il s’occupe comme tel. Après s'être soumis à toutes les procédures nécessaires à la reconnaissance de leur mariage sur les registres de l'état civil français, le couple dépose deux demandes de visa auprès du consulat de France, l'un pour la maman, l'autre pour l'enfant.

Le père biologique d’Ivan est extrêmement peu présent dans sa vie, ne lui verse plus de pension alimentaire et a donné son accord au départ de son fils hors d’Ukraine. Or le Consulat de France à Kiev a refusé la délivrance d’un visa pour Ivan.

Ce refus du consulat de délivrer un visa à Ivan alors qu’ils ont autorisé le départ de sa maman pour la France le conduirait à se retrouver seul loin de sa mère et de l’homme qu’il considère lui-même comme son père. Une séparation qui ferait voler en éclat une cellule familiale en violation d’un droit fondamental, protégé par la Constitution française ainsi que la Convention Européenne des droits de l’Homme, pourtant ratifiée par la France il y a plus de cinquante ans.

Qu’en est-il  des intérêts d’un enfant qui devra vivre et grandir sans sa mère et son père de cœur, en violation de la Convention Internationale des droits de l’enfant, elle aussi ratifiée par la France depuis longue date ?

La maman et Monsieur A n’envisagent pas un seul instant de laisser Ivan en Ukraine d’autant plus qu’ils rentreraient alors dans une toute autre procédure, celle du regroupement familiale qui l’obligerait à attendre au moins 18 moins pour entreprendre des démarches, laissant de ce fait Ivan seul en Ukraine pendant ce temps.

Le couple vient de saisir la Commission de Recours contre les Refus de Visas et se prépare à saisir le Tribunal Administratif de Nantes.