Jan 312018
 

Encore une Saint-Valentin synonyme de distance et d’attente

pour tous les couples en attente du fameux visa « conjoint.e de français.e »

Dans un contexte particulièrement maussade et une indignation partagée quant aux intentions du gouvernement actuel en matière de politiques migratoires… nous célébrerons le cœur blessé mais vaillant la Saint-Valentin 2018 !

Comme chaque année, nous, Amoureux au ban public, avons une pensée toute particulière pour les couples qui sont en attente du fameux visa long séjour « conjoint.e de français.e » qui leur permettra de se retrouver et de vivre leur vie de famille en France, sans oublier celles et ceux qui font face à un refus ou qui sont déjà dans les démarches de recours.

Pas de grand bal des Amoureux cette année, mais…

des rendez-vous inédits concoctés sur mesure et avec amour !

 

Cupidon n’a pas de frontières

En partenariat avec la bibliothèque municipale du 7ème arrondissement de Lyon et la troupe lyonnaise d’improvisation théâtrale les Guily, le collectif des Amoureux au ban public de Lyon vous invite le mercredi 14 février de 16h30 à 18h30 à célébrer l’amour sans frontières.

Au programme :

  • improvisations théâtrales à partir des mots d’amour que vous déposerez à la bibliothèque (de 16h30 à 17h30) Laissez vagabonder votre imagination, vous êtes les scénaristes, ils sont les comédiens.
  • lecture musicale du recueil de lettres « Haut les coeurs ! Lettres d’Amoureux au ban public »

Il s’agit d’amour. D’histoires d’amour, de preuves d’amour (…). Avec nous, avec les amoureux, franchissez les frontières. Tendez l’oreille. Préparez-vous à l’indignation et à la stupéfacton (…). Et sortez vos mouchoirs car vous allez aussi pleurer. Normal, il s’agit d’amour ». (extrait)

où ? Bibliothèque Municipale Guillotière, 25 rue Béchevellin, Lyon 7ème

Gratuit et pour tous à partir de 6 ans

Retrouvez la page Facebook du collectif de Lyon 

Lien vers l’agenda de la Bibliothèque municipale de Lyon

En bonus, vous pourrez retrouver en soirée le DJ qui vous avait fait danser pour le Loving Day au mois de juin ! Rendez-vous avec le President of Love à partir de 22h à la Maison mère 🙂

Amours sans frontières

Le collectif des Amoureux au ban public de Strasbourg vous convie le mercredi 14 février 2018 à 18h30 pour une soirée alternative à la manifestation « Strasbourg mon amour ».

Ici, l’ambiance sera festive, oui mais militante surtout car en cette journée de célébration des amoureux il convient de rappeler que les couples binationaux veulent vivre ensemble mais que les papier, les politiques nationales, l’argent, l’intolérance… le leur interdit.

Au programme :

  • jeux et lectures autour du thème des couples binationaux face à l’administration
  • infos militantes
  • buffet participatif

où ? Foyer Lecoq, 1 rue Munch à Strasbourg

Entrée libre

Retrouvez la page Facebook du collectif de Strasbourg, ainsi que leur compte Twitter

Nov 302017
 

C’est dans le cadre du festival national Migrant’Scène, organisé par la Cimade, que le film de Nicolas Ferran sera projeté le dimanche 3 décembre prochain à Figeac.

Pour découvrir les témoignages des treize couples qui ont accepté de raconter leur histoire face à la caméra, rendez-vous à 18h au Cinéma de l’Astrolabe Grand Figeac.

L’entrée est libre !

En savoir plus sur le programme du festival à Figeac

En savoir plus sur le festival Migrant’Scène 

Sep 252017
 

Nous nous sommes rencontrés en août 2014 à la Seyne-sur-Mer alors que j’étais en congés avec mes enfants.

A l’époque je suivais encore un traitement pour dépression, et ce depuis 5 ans.

Il est tunisien et était entré avec un contrat de travail en France mais son visa n’avait pas été renouvelé…

Nous nous sommes tout de suite plu, nous avons discuté, puis nous nous sommes vus régulièrement. Lorsque je suis rentrée chez moi, nous sommes restés en contact, puis il a décidé de venir passer un week-end à la maison, c’était le 13 septembre 2014.

Il n’aurait sans doute jamais dû repartir vers le sud… Nous avions décidé de nous installer ensemble mais il souhaitait récupérer ses affaires : il s’est fait arrêter à la sortie d’un chantier le 24 septembre 2014… et là l’enfer commence. Pourtant, malgré cet enfer « administratif », Mahdi me fait revivre: grâce à lui, sa gentillesse, son courage, je reprends goût à la vie et je parviens à stopper mon traitement en février 2015.

Suite à un premier recours non abouti, nous nous pacsons le 30 juillet 2015 (je n’étais pas très chaude pour le mariage, étant divorcée, mais je le regrette maintenant). Malheureusement, mal informés sur le droit des étrangers, on dépose un dossier de demande de visa temporaire à la préfecture quelques semaines plus tard. Ce visa est refusé et il fait l’objet alors d’un second OQTF. On refait alors l’ensemble des démarches: appel devant le tribunal administratif… en vain.

Entre temps, on se marie. Mais rien n’y fait: on lui dit qu’il doit repartir en Tunisie faire sa demande de visa long séjour, qu’il n’y aura pas de problème pour revenir… C’était le 16 mars 2016…

Depuis nous sommes séparés, on s’appelle tous les jours, plusieurs fois par jour. Nous avons déposé un recours auprès de la commission des recours contre les refus de visa à Nantes. Je me suis rendue en Tunisie afin d’être auprès de lui. Lorsque j’ai demandé d’accéder au Consulat de France à Tunis en tant que ressortissante française, on m’a même refusé l’accès!

J’ai reçu aujourd’hui la décision de la commission: notre demande est rejetée, nous n’apportons pas la preuve suffisante d’une vie commune, malgré photos, témoignages, etc., et malgré mes aller-retour entre la France et la Tunisie (4 fois depuis notre séparation). On reproche à mon mari d’avoir eu une relation avant de me rencontrer…

Nous avons déposé un recours auprès du Tribunal administratif de Nantes depuis le 3 octobre 2016 et nous vivons depuis dans une attente interminable.

Je vis très mal cette situation et surtout cette suspicion, non seulement vis-à-vis de mon mari mais aussi de moi-même. J’ai toujours travaillé, payé mes impôts, et la seule chose que je demande c’est de me laisser vivre en paix avec l’homme que j’ai choisi. Nous souhaitons fonder une nouvelle famille, avoir un enfant, et je souhaite que cet enfant, que mes enfants, puissent grandir dans un pays qui respecte les droits de l’homme.

Nous allons continuer notre combat, pour tout ceux qui sont comme nous, mais aussi en mémoire de tout ceux qui ont dû se battre pour nos libertés. A mon amour que je n’abandonnerai pas malgré tout ce qu’on nous fait subir.

 

 Publié par le 25 septembre 2017
Sep 252017
 

Je suis française et mon conjoint est camerounais.
Et on vit loin l’un de l’autre depuis trop longtemps.
Avec Steve, nous nous sommes rencontrés en 2009, grâce à un séjour humanitaire au Cameroun. Nous sommes devenus amis.
3 ans plus tard, je retournais au Cameroun et notre relation évoluait en AMOUR. Depuis, nous sommes en couple.
J’ai réalisé de nombreux voyages au Cameroun, et notre amour a grandi.
Il a tenté des visas tourisme sans succès pour venir en France.
De notre amour est née une petite princesse métisse.
Il a fait toutes les démarches pour la reconnaître à l’ambassade de France à Yaoundé (ce qui n’est pas chose aisée).
Après plusieurs mois, la transcription s’est faite sur notre livret de famille à ma fille et moi.
On lui a là-bas conseillé le visa court séjour parent d’enfants français qui lui a été refusé car il ne présentait pas l’envie de rentrer au Cameroun: c’est pas possible!!
Il a fait un recours sur place et j’ai hélas moi attendu la réponse à son recours pour contacter la commission à Nantes du coup j’étais hors délai.
Cela faisait 18 mois que ma fille était née et que j’étais mère isolée… Je tiens bon mais qu’a-t-on fait de mal pour mériter ça ?
Suite à ce refus nous avons décidé de nous marier. Là-bas forcément, loin de nos familles puisque la majorité de sa famille est en Europe. Il n’avait que sa grande sœur et moi mon petit frère et ma meilleure amie. Nous nous sommes mariés le 18 avril 2017.

Nous avons pu déposer notre demande de visa pour rapprochement de conjoint que fin août n’ayant eu la transcription que fin juillet avec les vacances, la fermeture de la mairie de mon village…

Et désormais, nous attendons…

Mon stock de patience est épuisé pour toute une vie. Notre fille a 28 mois.

 

 Publié par le 25 septembre 2017
Fév 142017
 

Article à retrouver sur le site de FranceInfo

Mariée dans les Vosges, à Neufchâteau, le 27 février 2016  à un ressortissant tunisien, Sandrine Farnocchia, conseillère municipale de la ville, ne peut revoir son époux, privé d’entrée sur le territoire.

Par Thierry Pernin

L’amour, dit-on, ne connaît pas de frontières, mais parfois il complique les choses. Un couple franco-tunisien, séparé par la Méditerranée et par un refus de visa, en témoigne. Lundi 13 février 2017, Sandrine Farnocchia, de Neufchâteau, attend désespérément que son mari puisse revenir en France.

La rencontre
Pendant l’été 2014, Sandrine Farnocchia fait la connaissance de Mahdi Bennour, 34 ans, alors qu’elle est en vacances dans le Sud de la France.
Une véritable idylle naît entre la conseillère en formation au Greta et son amour de vacances, arrivé sur le territoire français deux ans plus tôt avec un contrat de travail jeune travailleur.
Après les vacances, comme Mahdi n’a pas régler sa situation à temps, la police lui signifie de quitter le territoire.

Le mariage
Depuis, Sandrine et Mahdi ont tenté de régulariser cette situation puis, en toute connaissance de cause, le 27 février 2016, Simon Leclerc, maire de Neufchâteau, a même consenti à les unir en mairie.
Trois semaines plus tard, le 16 mars, Mahdi est retourné en Tunisie pour ne pas se retrouver en centre de rétention.

L’attente
Aujourd’hui, malgré les attestations de voisinage et les interventions des élus, le consulat français, à Tunis, bloque le dossier. Il considère que c’est un mariage blanc et refuse le retour de Mahdi.

Fév 252016
 

Je suis Française, mariée depuis 5 ans avec un Ivoirien. Mon mari a été renvoyé au pays car son visa n’était plus valable depuis septembre 2013. A ce jour nous sommes toujours séparés. Trois Noël sans lui, trois anniversaires de mariage loupés, c’est inadmissible… Pour nous deux c’est un calvaire, une injustice d’être séparés alors qu’on n’a rien fait de mal.

Nous nous sommes rencontrés chez des amis à Paris, puis nous avons continué notre relation à distance car nous vivions à plusieurs heures l’un de l’autre. Nous nous voyions le week-end. Par la suite, nous avons emménagé ensemble et nous nous sommes mariés. Comme le titre de séjour de mon mari était plus valable, nous avons refait une demande. La préfecture a refusé, croyant à un mariage blanc, et après une convocation au commissariat de ma ville il a été renvoyé dans son pays en Côte d’Ivoire pour chercher un visa long séjour.

Là-bas, l’ambassade de France a refusé dans un premier temps de délivrer le visa, au motif d’un risque de trouble à l’ordre public, mon mari aurait été condamné et aurait fait de la prison à Metz… C’était faux, j’ai donc contesté et suite à cela l’ambassade a reconnu qu’il y avait eu une confusion entre deux dossiers aux noms similaires…

Mais le dossier est maintenant au tribunal administratif et depuis le départ de mon mari le 28 septembre 2013 nous nous battons sans cesse en fournissant des preuves de vie commune, courriers, appels téléphoniques, factures, et rien ne bouge, personne ne bouge, le Président de la République, le Ministre de l’Intérieur, j’ai écrit partout, toujours la même réponse : il faut attendre! Et comme je n’ai pas beaucoup d’argent je ne peux pas aller rejoindre mon mari, c’est inadmissible que l’on sépare un couple marié comme cela pendant 3 ANS. Tout cela pour un visa, un papier administratif! Et à cause de personnes qui n’en n’ont visiblement rien à faire!! On est un dossier, un numéro en attente de passer, ce sera selon leur volonté! Voilà en gros notre souffrance quotidienne : attendre!! Merci à vous.

Août 142015
 

Comment commencer ce roman qui n’en finit plus?!
Tout a débuté début mai 2011, époque à laquelle par le plus grand des hasards, puisque étant en pleine séparation du père de ma fille, je n’avais nullement l’envie de rencontrer qui que ce soit, mais le destin en avait décidé autrement, j’ai rencontré mon mari :)

Après une période de grande amitié à distance, nos échanges téléphoniques, et la maturité de cet homme de 24 ans (nous avons 20 ans d’écart d’âge), cette relation a commencé a prendre une autre tournure, nous tombions amoureux malgré les kilomètres.
Au mois de septembre 2011, j’ai décidé de me rendre en Tunisie pour rencontrer ce bellâtre, et là, on a compris tout les deux que cette belle amitié ressemblait à un amour naissant et avons donc décidé de nous revoir.
Il faut savoir que mon mari est issu d’une famille très (très) ancrée dans les traditions, que j’étais sa première femme, et que mis à part sa mère, personne ne savait qu’il venait me voir, nous louions des appartements au nord de la Tunisie, lui étant du sud… Bref, notre histoire a continué et je me rendais régulièrement en Tunisie.
Pour raisons personnelles, je ne pouvais pas m’installer pour y vivre malgré que cela soit mon voeu, j’ai des enfants.
Il était inconcevable pour mon mari comme pour sa famille qu’il continue de rencontrer celle qu’il avait choisi sans se marier, c’est ainsi dans la famille de mon mari et avec sa mentalité d’Oriental très intègre ainsi que notre passion dévorante, nous avons envisagé de nous marier.
En janvier 2012, nous avons déposé la demande de certificat de capacité à mariage à Tunis. Entre temps, nous avons eu le droit à des interrogatoires : moi en France par le maire de ma commune et mon futur mari au consulat en Tunisie.
En juillet 2012, ccm accordé, bonheur, nous nous sommes donc mariés à Gabès en Tunisie le 16/07/2012.
J’ai reçu la transcription ainsi que notre livret de famille en septembre 2012 en mairie en France.
Mon mari a donc demandé un passeport et ensuite établi une demande de visa et voilà le début de notre galère.
Lorsque mon mari s’est rendu a Tunis (à 400km de chez lui..), afin de déposer sa demande de visa long séjour, il a eu le malheur de cocher une mauvaise case, la demoiselle du guichet qui pouvait tout simplement lui faire remplir un nouvel imprimé chez TLS contact à Tunis, l’antenne du consulat, lui a tout bonnement demandé de reprendre rendez-vous!!
Or, on lui donnait rendez-vous seulement 1 mois après !! Et nous voulions être ensemble, la distance devenait trop difficile à vivre, car, nous, on s’aime vraiment…
Mon mari a donc demandé combien de temps il fallait attendre le visa pour un court séjour, on lui a répondu, 1 semaine, il a donc demandé un court séjour et le 13 décembre 2012, il arrivait devant moi à l’aéroport de Nantes, je n’en revenais pas, enfin, notre vie allait pouvoir démarrer, nous allions enfin être heureux et ensemble après toutes ces souffrances qu’avait causé la distance.., nous sommes un couple très fusionnel.
Le visa court séjour de mon mari était valable 90 jours et sur son visa il était noté « famille de français » ce qui pour moi était important pour qu’il obtienne un titre de séjour.
Ne connaissant rien ni l’un, ni l’autre à toutes les lois, au bout des 90 jours, soit en mars 2013, nous avons appris qu’il devait rentrer en Tunisie pour réétablir une demande de long séjour !!
Malheureusement, nos moyens financiers ne nous permettaient pas de payer encore l’avion et on nous avait conseillé d’essayer de déposer une demande de titre de séjour vie privée/ vie familiale à la préfecture de mon département.
Nous nous y sommes donc rendus avant expiration du visa de court séjour. La personne qui nous a reçus nous a demandés de revenir après 6 mois de vie commune et avec diverses preuves.
Nous l’avons donc écoutée et attendu jusqu’en novembre 2013, là, la personne a accepté le dossier de mon mari, elle était elle-même très confiante…
Coup de massue, demande de carte vie privée et familiale refusée, long séjour refusé et OQTF en plus!!
Nous avons donc fait appel à la cour d’appel de Rennes avec preuve de diverses incohérences dans le rapport de la préfecture des côtes d’Armor!
Appel rejeté en 2014, donc second appel à Nantes avec une avocate spécialisée, encore rejeté, là il y a quelques jours!!
Mon mari ne demande pas un long séjour pour 10 ans, mais uniquement le droit de travailler et qu’on vive normalement, ils veulent qu’il rentre chez lui, pourquoi??
2 ans et demi qu’on nous empêche d’être heureux!!
Il a tout les critères pour avoir une carte vie privée/vie familiale.
On ne comprend plus rien.
C’est la première fois que je témoigne si longuement car il existe peut être des couples ayant connu la même histoire et qui ont réussi.
Il ne refuse pas de rentrer en Tunisie, mais dans combien de temps va-t-il revenir?? Non, moi, étant Française, je ne suis pas d’accord d’être séparée, encore!! On a eu notre dose de soucis!!
Nous ne voulons pas être à nouveau séparés. Tout ce qu’on nous a fait traverser en Tunisie comme en France ne nous a jamais fait lâcher car on s’aime.
Merci de m’avoir lue.

Déc 172014
 

Quelle ne fut ma surprise lorsqu’on m’a dit que je n’y avais pas droit étant algérien…

Tout commence lorsque je rencontre Alexandra, 23 ans, le 20 juillet 2014. J’étais sans papiers mais entre nous ce fut le coup de foudre. J’étais sans papiers à Paris et elle une rouennaise. Très vite on s’installe ensemble chez un de mes amis à Rouen (lui-même algérien) pendant un mois puis dans notre appartement le 05 octobre dernier.
Celle qui est aujourd’hui ma femme a voulu qu’on aille se marier afin que je puisse finir mes études ici et que je puisse également travailler.
Quelques jours plus tard, nous prîmes rendez-vous à la mairie ou nous sommes domiciliés et Tout s’est parfaitement bien déroulé !

Nous nous sommes mariés un samedi, le lundi d’après – et après avoir constitué mon dossier – je me présente à la préfecture de Rouen à 09 h 00 du matin pour que mon tour vienne à 12 h 15…
Me présentant au guichet, la préposée m’a demandé sèchement mon passeport, et en voyant que mon visa de court séjour n’était plus valide, elle me donne une feuille rose sur laquelle figure une liste d’autres pièces à fournir (plus d’une dizaine en tout) et me somme d’envoyer mon dossier par courrier sans possibilité d’avoir un récépissé de dépôt de dossier, sauf si je retourne en Algérie pour y demander un visa de long séjour.
En posant cette question: « et qui s’occupera de ma femme si je repars pour plus d’un mois en Algérie ? », la réponse qu’a eu cette dame fini de m’achever: « vous savez ? Ce n’est pas 1 mois ou deux qui vont la tuer ! ».
Je pris la direction de la sortie résigné et démoralisé !
Ma femme m’a avoué avoir honte pour son pays. Pays des droits humains qui ne soucie même pas de sa ressortissante qui sera séparée de son mari pendant 1 mois ou deux !
Bref, ne trouvant pour le moment aucune aide autour de moi, tout ce que je peux faire c’est témoigner espérant secrètement que ça aidera à changer quelque chose.

Yacine

 

 Publié par le 17 décembre 2014
Déc 112014
 

Les couples franco-étrangers ne sont pas les seuls à subir les multiples obstacles de l’administration.  Ailleurs en Europe,  les politiques migratoires visent aussi les familles binationales. Nous  relayons aujourd’hui le témoignage de Gloria, belge et amoureuse :

« Elyes et moi nous sommes rencontrés en mai 2012 alors que j’étais en vacances en Tunisie avec mon fils.  Cela n’a pas été du tout un coup de foudre, ça c’est fait avec le temps ! Nous nous sommes adressé la parole car le premier soir à l’hôtel mon fils a traversé le hall d’entrée et lui à donner des coups de pied … Je me suis donc précipitée pour le gronder et m’excuser, c’était notre premier contact. Les jours qui ont suivi mon fils n’a fait que le suivre partout.  Je le mettais au mini-club et dès qu’en je revenais on me disait qu’il se promenait avec Elyes. A la moitié du séjour, nous mangions ensemble les midis, et tous les soirs mon fils montait sur scène avec lui.  Alors le dernier jour sur place le petit a fait une photo avec lui et j’ai proposé de lui donner mon facebook pour que nous gardions le contact.
En fait, Elyes a perdu mon facebook et jusqu’en octobre 2012 on n’avait aucun contact mais en octobre quelqu’un qui était en vacances là-bas en même temps que nous nous a identifié sur une photo ainsi qu’Elyes et donc on s’est « retrouvé ».
A ce moment-là j’étais en pleine procédure de divorce et lui était en couple mais ça battait de l’aile. En fait, dès qu’on s’est retrouvé en octobre on ne s’est plus quitté.  On adorait parler ensemble, on se parlait tous les jours sans exception, de nos petits soucis, de mon fils, du boulot bref de tout.
En décembre, je devais partir en Egypte pour une formation et mon avion faisait escale à Tunis à l’aller comme au retour.  Cela a été l’occasion de se revoir avec Elyes, pour un thé à l’aller et pour un repas du soir et une ballade au retour. Et là ben ça commençait à être plus que de l’amitié, les regards échangés en disaient longs.
Mais c’est seulement en mai 2013 quand je suis retournée en vacances que nous avons échangés notre premier baiser. En juin, j’y suis retournée de nouveau et j’ai fais plus ample connaissance avec sa famille.
Et j’ai enchaîné les voyages comme ça.
En mai 2014 nous nous connaissions depuis deux ans et donc nous avons décidé d’essayer d’obtenir le visa de cohabitation*.  Nous répondions à toutes les conditions demandées: revenus, deux ans qu’on se connaissait, logement suffisant, preuves de nos conversations facebook, skype et notes de téléphone…  Passons les insultes, les menaces et même le fait que notre dossier ait été jeté par la fenêtre à l’ambassade de Belgique.
En juillet la décision est tombée : refus de visa.  Les motifs invoqués étaient les suivants : les billets d’avion sont uniquement au nom de Madame, il n’y a pas de date sur les photos.
Je n’en revenais pas ! Et les associations qui s’étaient occupé de notre dossier non plus, pour eux c’était le dossier parfait par excellence, rien ne manquait. Les associations nous ont déconseillé de faire appel à cause des délais trop longs pour l’obtention d’une réponse.
Nous avons donc attendu, réfléchi et en septembre nous avons décidé de nous marier.  Pour cela nous devons obtenir le Certificat de non empêchement au mariage. Nous avons donc pris rendez-vous à l’ambassade.  Nous avons eu rendez-vous fin octobre.  La première chose que l’ambassade nous a dit c’est qu’elle ne délivrait pas ce certificat mais que c’était le Procureur du roi de ma ville qui déciderait si oui ou non il me le délivrerait.  Cet argument est faux bien sûr puisque seuls les dossiers suspects doivent être transmis au Procureur et que l’ambassade m’a fait signer le document transmettant notre dossier avant même de commencer notre entretien.
Aujourd’hui nous attendons une réponse, le dossier a mis un mois pour arriver de l’ambassade à la Belgique mais nous avons enfin un numéro de dossier.  Nous sommes censé avoir une réponse pour fin janvier au plus tard sauf si nous recevons un courrier du Procureur nous disant qu’il prolonge le délai. Il a le droit de prolonger une fois de deux mois.
On espère donc mais nous savons que même marié le combat ne sera pas gagné car après il faudra faire face à la demande de visa.  J’imagine déjà les arguments dénués de sens qu’ils vont trouver pour refuser … »

 

* attention, les procédures évoquées ici sont celles qui s’appliquent aux Belges qui souhaitent se marier à l’étranger.

 Publié par le 11 décembre 2014